Roque de Cor, histoire d'un gouffre oublié (article régulièrement mis à jour avec l'ajout supplémentaire de contenus)

  10/10/2022

  Qui n'a jamais souhaité grimper dans un endroit sauvage, verdoyant, à l’abri de toute nuisance, et tempéré lorsque la chaleur accable; lieu emblématique, magique et inquiétant à la fois, où l'on s'attend à voir surgir au détour d'une grotte lutins et farfadets, le gouffre de Roque de Cor, perdu sur le Causse lotois entre Miers et Montvalent coche bien des cases.
    Site réputé de longue date pour la spéléo et l'escalade, il fût ces dernières années retiré du topo et mis de côté, probablement à cause du niveau moyen des voies dans le 7 (et de l'ambiance "blanchâtre un peu sale" des voies due à une fréquentation en dents de scie). Finalement, il n'en demeure pas moins que l'on vient ici résolument pour toute ces raisons, beauté, quiétude, ambiance magistrale et grimpe gratifiante. Qui apprécie escalade et ambiance peu conventionnelle, un tantinet éloignés des standards de la plupart des falaises, sera conquis par les lieux!

L'entrée du porche, à faire en spéléo

    Magique et magnifique fût mon ressenti cette année lorsque je revins y grimper, après une longue période éloignée du milieu de l'escalade; rien n'y a vraiment changé, comme suspendu, le temps n'y a presque pas œuvré; si ce n'est un léger couvert végétal sur quelques voies, tout est là.. Le lichen et le lierre ont fait leur œuvre à certains endroits, mais toutes les lignes attirent l'œil du grimpeur jusqu'aux relais, perchés quelque fois à la sortie du gouffre, 40m plus haut.
    En arrivant, le regard se porte naturellement sur le porche, une arche naturelle qui marque l'entrée d'un réseau souterrain. Les voies de 12 à 40m tapissent le pourtour du gouffre avec deux secteurs bien différents.  De longues lignes techniques et exigeantes orientées sud-ouest sur le premier, et d'autres plus courtes, déversantes et physiques juste en face, orientées sud-est. Curiosité géologique, une cascade s'y jette, partageant le fond du gouffre durant quelque mois de l'année, offrant encore un peu plus à l'ambiance des lieux et aux sessions de grimpe bucoliques 😀.

Nono, 6b+

Équipées depuis les années 80 par plusieurs salves de passionnés, ces voies à présent y somnolent; ne reste plus qu'à les réveiller par quelques brossages et émulations grimpesques dont tous les passionnés ont le secret..

   A proximité de chez nous à présent, l'envie de voir émerger une seconde existence à cet amphithéâtre naturel nous paraît évidente, et gage est de croire qu'avec les amis l'aventure y sera belle. Il reste de la place, des lignes plus faciles devraient pour l'avenir y voir le jours, rajoutant ainsi de l'attrait à la soixantaine de voies existantes..

07/05/2023

Actuellement, trois nouvelles voies ont vues le jour, et du nettoyage au secteur "esprit libre", a aussi été réalisé sur le début des voies.

"La réforme des gros traîtres ", bien classe! 7a+/b

Une première voie équipée en 6b+ au secteur "antirouille"; une belle ligne évidente d'une vingtaine de mètres et très homogène pour la cotation("y'a pas qu'avec du blé qu'les rêves céréalisent").

Un 7a+(7b?) au début du secteur "esprit libre" ("la réforme des gros traîtres"), et une autre juste à droite ("la loutre chauve", cotation pour l'heure pas encore vue😁).

Jul dans la dalle de "bleue", et son calcaire très compact! 7b+

Arnaud  dans son œuvre, avec un mouv tout en contorsion !

Retour aux affaires

 

    En cette période un peu particulière, l'idée est de partager un petit post, faisant suite aux articles publiés avec Sonia depuis maintenant 4 ans; quelques mots rapides dédiés à notre retour à l'escalade, en l'espérant à présent, bien durable!

    Un peu plus de 6 mois que la grimpe est revenue au quotidien de nos occupations. Ce retour en falaise fût un puissant concentré d'émotion (ce n'est pas faute d'avoir patiemment attendu ce moment), et il en possède la saveur, particulière et exaltante, des instants où les planètes semblent de nouveau s'aligner🙂.

De généreuses rencontres, tout au long de cette période, ont enrichi les sorties, des retrouvailles aussi, cela pour réécrire une partie de l'émulation qui nous a nourri durant de nombreuses années.

 

     À l'automne dernier, reprise sur le site du Puy d'Issolud à Vayrac avec Ramiro et Anaïs; les voies longues et accessibles, y permettent une grimpe en douceur, pas agressive pour les doigts.

De belles perfs pour Ramiro, holdup sur toutes les voies du fronton, 6c et compagnie (coup de cœur pour "café!", "fenêtre sur cour" et "j'irais danser sur ta tombe"). Sonia bien sûr de la partie, avec Josef, toujours prêt à nous suivre tant que les pique-nique eux aussi, suivent😁.
 

     

    Retrouvailles cet hiver avec Michel l'incontournable, dans son jardin à Jugeal, lors de belles sessions ensoleillées; mémoire vivante de toutes les prises de presque toutes les voies, de presque tous les sites, ..... exceptée de l'endroit où il laisse trainer ses clés 😄. De nouvelles voies ont aussi poussé dans le secteur du fond, ....ainsi que, au passage et utile de le préciser, des spits rajoutés au milieu de voies déjà existantes! Rajout de points de travail ou de confort, évidence est de constater que l'éthique locale, chez certains est restée bien poisseuse (idem à Fournet-Achez avec modification de voies, mais cela sera pour une autre histoire).
 

 

    Site d'hiver par excellence, et à deux pas, Rocaroc est la valeur sûre en cette période, excepté pour les doigts😁! Avant de nous quitter, premier 7a (ferryboîte) pour Ramiro, venga!!! Belles continuations pour vos nouvelles aventures en Ariège, à très bientôt les loulous👍. Belles voies pour ma part avec "spellbound" et "danse avec les doigts", deux 7b+ dalleux et teigneux à souhait, toujours aussi intéressant,  j'adore! Et premier 7a pour Ju, en convalescence d'un genou capricieux 😉. Avec une telle motiv, ça devrait bientôt perfer sec!! Les autres projets en 7a+ vont bientôt tomber.

Les pierres mènent au caillou, parfois..!

Autre 7a teigneux, Roc Amadeus est rapidement enchaîné par Nono, avec ce jour jour là une prévalence pour la grimpe en chaussons😁.

 

                                     La vallée du Célé étant toute proche avec ces spots d'hiver légendaires😉, direction Marcilhac-sur-Célé, jardin de FT et son terrible perfo😄. Belle découverte et gros travail, bien le merci pour la communauté! Retrouvailles avec François, jamais avide d'un bon conseil et d'un nom de voie déle(i)ctueux! Comme à son habitude, toujours un projet en vu!

Belles voies enchaînées (coup de cœur pour "du venin sous les ongles", bon combat et nom de voie classe!, et "excusez-vous du peu", beau voyage en 7b+), ainsi que pour Ju et Nono avec entre autre, "les pieds Damoclès" 7a, 30 m hyper classe de beau caillou sculpté.

 

    En quelques mots, c'est le début d'une période qui s'annonce riche en échanges et découvertes, qui s'offre à nous;

 "Les sentiers de la grimpe" avec ses vissicitudes en sont le reflet. A l'image de cela, je finirai avec une citation d'Emmanuel Pierre qui émaille avec justesse ces dernières années; “Les amis Véritables restent à tes côtés, se mettant en péril pour toujours te servir. Et si le temps et ses vicissitudes t’accablent, ils se partagent en quatre pour te garder entier.”

Immersion en botanique

     Après quelques mois de pause, je suis ravie de rédiger ce post. 

 Eh oui, trois années quasiment sans grimpe... et en fait, plus de motiv en moi depuis certaines désillusions; la grimpe, qui pourtant a fait tourner notre moteur familial pendant moult années!..

    Mais heureusement la roue tourne, et j’ai toujours été animée par d’autres découvertes et curiosités diverses, souvent celles-mêmes qui passent inaperçues chez la plupart. La botanique est un domaine qui a toujours sommeillé en moi, tout comme la mycologie...et j’ai beaucoup à apprendre.

     

    Dans notre "paradis carennacois", nous y avons rencontré des personnes tournées vers la nature, la biodiversité et surtout une priorité, sa préservation.. Ce qui m’a emmené à échanger avec une fleuriste habitant le hameau, passionnée et étudiant très sérieusement la botanique. Elle propose régulièrement des sorties à différentes périodes de l’année dans les Causses, bois et prairies de la région... vous ne vous imaginez pas la richesse en ces lieux !

Orchis bécasse

    Étant déjà très impliquée dans le respect de la nature et largement sensibilisée à la connaissance des fleurs, plantes, comestibles ou non (d’ailleurs notre Kikibulle a bien retenu, lui, tout ce que l’on peut faire parvenir jusqu'à ces papilles !), et ce en partie grâce à ma grand mère et a son savoir de « mamie » qu’elle a su me transmettre, c’est avec hâte que j’attendais de partager cette passion.

    Ce savoir, il faut à tout prix le faire perdurer, le transmettre à nos enfants et surtout en faire profiter toutes les personnes se souciant de notre planète. Idem pour le patrimoine, une réalisation "trad" de Cyril dans un prochain post..

Orchis bouc

Le principe n’est pas de connaître tous les noms à quinze milles voyelles en latin, mais de savoir « regarder ». Voir l’orchidée qui revient à chaque printemps, la graminée qui voltige dans le vent, le papillon élégant et éphémère qui se délecte d’un nectar d’églantier.

Pour ceux qui souhaiteraient partager ces moments, laissez vos messages ou faites moi le savoir..

Car l'équilibre c’est à nous, chaque jour, de le maintenir.

Soso

Site d'escalade en Corrèze

 

Le conventionnement du site d'escalade en Corrèze de Fournet achez étant prévu courant 2021, seul le secteur d'initiation "Classe Hic", conventionné par la ffcam, est autorisé à l'escalade.
Y ayant équipé une quarantaine de voies, je vous laisse, pour l'instant une présentation des 4 autres secteurs volontairement sans les cotations, mais elles ne devraient pas tarder à arriver 😉..  ici (pas tout à fait complet mais ça arrive..).

Ps: à voir, actu, info et anecdotes, dans les rubriques mises à jours:  ''historique et grimpe à Fournet-Achez'' et  Topo de Fournet-Achez

 

Construire sa cazelle

     Impossible d'évoquer le Lot, ses causses et ses paysages caillouteux sans parler de ces sentinelles de pierres; les Cazelles ou petites cazes, étaient édifiées uniquement avec les pierres des champs.

   Présentes depuis le milieu du 18ème siècle, elles servaient aux pâtres à s'abriter, ainsi que le matériel. La tradition voulait que chaque famille lotoise en possède une.

     C'est en voulant m'inscrire et poursuivre cet héritage local pluriséculaire que j'ai décidé de m'investir sur la construction d'une Cazelle traditionnelle lotoise. Grimpeur et passionné d'escalade, les cailloux ne sont jamais bien loin, malgré une pause sportive forcée! Retour d'expériences, donc, sur ce beau moment, afin de peut-être motiver, donner envie, et permettre à d'autres de réaliser ce beau projet...

    Tout d'abord, il faut prévoir un endroit exempt de racines, nivelé et bien tassé.

A l'aide d'un pieu au centre, délimiter un premier diamètre (3,10m pour moi) et un deuxième à 40 cm (épaisseur du mur). Deux marques sur le cordeau permettront de conserver ces mesures tout le long du montage. Une ouverture de 80 cm étant prévu pour l'entrée, le triage des pierres est maintenant venu; des lauzes calcaires provenant des alentours et fournis par les paysans voisins, issues de gros tas de cailloux aux abords des parcelles, viendront aux fils des weekends alimenter l'édifice.

 

    En alternance, les pierres sont montées légèrement vers l'intérieur, toujours en chevauchement pour éviter le "coup de sabre", avec régulièrement quelques-unes plus grandes pour parfaire l'assise 😅.

    A ce stade, on peut aussi inclure à l'intérieur, de grosses pierres pour former des niches ou un banc; cela était des fois le cas dans des constructions plus importantes où la Cazelle, très isolée, servait plus ou moins d'habitation secondaire.

    Choisir les plus belles faces visibles et les positionner en fonction; les pierres ayant souvent une face légèrement bombée ou incurvée, les choisir soit pour l'intérieur, soit pour l'extérieur, cela ajoutera à l'harmonie des courbes. Les tailler légèrement au besoin, moi, ce n'en a pas été la peine, sauf ajustement.

     Aucun liant, juste un chevauchement bien orchestré permet excellemment de remplacer un mortier!

  

  La hauteur des murs est globalement la même que celle de la toiture; pour moi, 1.60 m sera nécessaire pour garder de bonnes proportions. 

    Le plus important étant, avec la fourrure, de bien remplir au fur et à mesure à l'aide des chutes issues de la taille, l'intérieur du mur afin de combler au mieux tous les espaces entre les blocs. Cela permettra de drainer d'éventuelles eaux d'infiltration, mais aussi de stabiliser l'assise de chaque rangée.

    Prévoir une petite ouverture ou meurtrière est vivement conseillée, cela ajoute à l'esthétique et à la ventilation. Aucune difficulté pour cette partie, mais bien choisir aussi les pierres côté intérieur pour l'esthétique et chapeauter l'ensemble par une assez grande, cela toujours pour une bonne homogénéité de l'ensemble.

    La mise en place du linteau au dessus de la porte peut s'avérer délicate s'il s'agit d'un bloc de pierre (plus de 150 kg); en ce qui me concerne, j'ai choisi deux poutres en chêne prises entre les blocs, cela fera une bonne assise pour la première coupole en lauzes de la toitures et plus facile à mettre en oeuvre.

Des techniques existent afin de lever et positionner des linteaux sans trop de difficultés si l'on possède un beau bloc à tailler; n'en ayant pas trouvé localement, j'ai opté pour cette option qui mêle deux matériaux nobles et donne du cachet à l'ensemble.
 

A ce stade, 4 mois ce sont écoulés! et grosso-modo quatre tonnes de pierres!
 

    Maintenant, le chantier est interrompu et reprendra à l'automne, le temps de récupérer de grandes lauzes pour monter la toiture.

    La voute dite "en encorbellement" permettra de créer une structure "auto-portée"; chaque rangé, légèrement inclinée vers l'extérieur afin d'évacuer l'eau de pluie, se verra recouverte, par chevauchement, d'une autre, légèrement en surplomb vers l'intérieur. Mais cela sera une autre aventure!

 
A bientôt et suite au prochain épisode, "saison 2" 😄!

Pépite en Corrèze..

 

     

 

 

 

 

 

     Annoncé pour l'été, le site de Fournet-Achez rentrera en activité prochainement grâce à une convention d'usage. Un avant-goût avant d'en profiter, dans la rubrique "Fournet-Achez"

.

Plus de renseignements dans la rubrique "Historique et grimpe à "Fournet-Achez".

 

 

 

 

Merci à tous ceux qui auront porté leur "caillou" à l'édifice 👌..

Manips et botanique!

Paglia Orba, massif du Monte Cinto, Corse

Ce blog regroupe aussi des grimpeurs et grimpeuses d'extérieur "temporairement" hors jeu ! En tout cas c'est mon cas .... A défaut de pouvoir grimper, j'ai au moins pu suivre un stage de manips : réchappes, remontées sur cordes, secours au second... tout ça dans un cadre de rêves,

alors que sur le continent c'est la douche froide!  Et surtout; c'est l'occasion du partage d'une belle journée au pied des voies en granite rose du pays d'Ajaccio. Un temps presque estival pour ce week-end de décembre, incroyable !

Les plantes sont belles après les pluies abondantes de novembre, on les trouve toutes à leur place : jeune plantain dans les premiers espaces de terre disponibles, ombilics de Vénus, lovés à l'ombre dans les

rochers, et la myrte, arbre endémique et condiment courant en corse, qui n'est jamais très loin, juste un peu plus bas parmi les oliviers sauvages.

En milieu d'après midi les étourneaux sont venus nous divertir d'un véritable ballet aérien..

Comme toujours la sortie en falaise c'est, partager, apprendre, éventuellement faire des performances, mais surtout l'occasion de prendre le temps, apprécier ses partenaires, profiter de beaux sites et se les approprier un peu en les intégrant

dans ses espaces familiers.

Quel dommage, le soleil était trop fort pour pouvoir partager la vue sur la mer... le contre-jour est violent avec le soleil bas mais franc... Du coup seulement une image tardive volée sur le retour....


Eléonore

Eléonore..

País de camino, País de roca..

15 mois facile sans grimpe pour Cyril et 5 bons mois pour moi... aie aie aie, dur dur de charger les prises de pied....

En fait, tout a commencé une semaine plus tôt, lors de notre rendez-vous hebdomadaire avec les producteurs et quelques emplettes au marché local; la vue de la falaise de Vayrac depuis le stand du boulanger bio, nous suggère d'aller y faire un tour, histoire de voir l'évolution du site.

À peine arrivés, nous entendons depuis le parking, déjà habité d'un van ibérique, des « Claro que sí et des Venga »!!! Un grimpeur espagnol et sa compagne..

Ramiro au nettoyage

Prise de connaissance faite, nous passerons une bonne partie de la journée à refaire le monde et à échanger, chacun y allant de ses expériences de grimpe..

Sensations..?

Il s'agit, du père d'un très bon grimpeur espagnol, habitant la région, et venant assez régulièrement faire un tour au Puy d'Issolud pour la quiétude des lieux et l'accessibilité des voies; résultat, nous convenons de grimper le week-end d'après..



Drôle de sensation, donc, pour enfiler ses chaussons, Cyril, ... mais quelques 5 en mob se font tranquillement, en gérant.. , et moi je re-manipule de la dégaine dans le 6a...
Ramiro s’échauffe dans une futur classique, à vue, en se baladant au passage dans la fameuse grotte au 3/4 de la voie; curiosité géologique !


Beaucoup de bonnes ondes auront circulé ce jour-là, et la morale de cette journée, est qu'il nous aura fallu une rencontre hispanique pour re-créer de l'émulation en falaise.. 


Mille merci à Ramiro et Anaïs, de nous avoir simplement, fait ressurgir ce qui était en nous depuis bien longtemps, occulté par les difficultés physiques et des soucis passés, le vrai partage et l'émulation motivante de l'esprit de la grimpe.... à la sauce hispanique ! Esperas un poquito... y la rueda Gira..

 

Bloc à Crégols

L'avantage pour nous de nicher sur le Causse de Carennac, dominant les falaises de Floirac, Vayrac, Gluges, ou Mezels, au milieu des chemins et sentes de traverse, c'est de n'avoir à prendre aucun véhicule pour partir sur les sentiers, ils sont là, devant la porte... et les falaises, souvent au bout ! La quiétude des lieux et la rusticité des paysages fait dorénavant écho à notre mode de vie, proche de la nature, en prélevant ce qu'elle a à nous offrir.

3,141592....

Retour donc, à mes premiers amours, avec l'envie de découvrir tous ces layons forestiers qui font le maillage et la particularité du Causse. Le Vtt étant, pour l'instant, la seule discipline à ma portée, en attendant de retrouver du niveau et pouvoir pleinement retrouver les grands murs de St géry, Autoire ou de Fournet-Achez", ce sont plusieurs sorties qui me permettent de découvrir de somptueux paysages, et biens des curiosités cachées.
Que ce soit sur les bords des méandres où se faufile entre les falaises la Dordogne, au milieu du Causse aride de Rocamadour, ou bien à s'égarer sur les centaines de sentiers du Causse de Gramat, le plaisir est radicalement présent et formateur.


En observant la nature et le milieu des falaises que l'on fréquente depuis des années, de nombreux changements rapides sont perceptibles et méritent bien quelques remarques;

Par exemple, en une décennie, grosse baisse de la population de genévriers sur le Causse; sources taries et végétation suffocante qui impliquent la modification programmée de nos sous-bois.
                                                          Pourquoi aussi, ne se pose-t-on pas plus sérieusement la question de

País de roca..

savoir pourquoi nos pare-brise ne sont plus criblés de moustiques à la tombée de nos nuits estivales, plutôt que de médiatiser, entre autres débilités, l'accouchement d'une star de tv réalités, Nab...la, ou les folles soirées d'un olibrius ''gouvernemental''! Au rythme où les espèces disparaissent, il est fort à parier que nos enfants, quand ils auront notre âge, ne contempleront pas la moitié de l'écosystème que nous observons!
C'est un des préambules écologiques de plus au déroulement d'une nouvelle extinction de masse, à laquelle là, le mode de vie de l'homme sur sa planète finie est le plus grand coupable.

Comme le disait Léonard De Vinci, ''ne fait pas de ton ventre un cimetière'';  peut-être un début de prise conscience pour certains afin d'amorcer un changement, pour ne pas s'entendre dire que ''nos enfants nous accuseront''.
Et pour Pierre Raby, chacun devrait "faire sa part" pour prendre part aux changement des consciences, plutôt que de regarder le mur, qui lui, se rapproche; "seul on va vite, à tous on va loin", une très belle voie, 6b+, que j'ai équipée à Fournet-Achez et qui exprime un certain positivisme.

La bagnole, la télé, le tiercé, c'est l'opium du peuple, lui supprimer c'est le tuer.. " chantait Renaud à sa grande époque..

Single à 45 typique

Brebis à lunettes!

Le sujet n'est pas prêt de s'arrêter, et prendrait largement sa place dans un prochain post..

En attendant, partageons des instants et de biens belle journées, nous renaissons  la grimpe et l'émulation écrira la suite.. 

Quand les filles s'en mêlent, et s'emmêlent pas !

      C’est en cette après-midi chaude et printanière que nous décidons d’aller modifier, en famille, pour rendre plus homogène et logique, une des trois voies que j’avais équipé au tout début de la folle aventure du site de Fournet-Achez: « les poinçonneurs du Fournet ».
      Motivation grandissante avec l’enthousiasme rarement entamé et les conseils de minou (hormis pour l’interminable galère lombalgique!), je pars perfo à la main percer trois points, qui s’aligneront parfaitement dans l’axe de la voie, rendront plus logique(avec une super dalle au départ) et évitera surtout le départ commun avec la voie de droite😊. Il faut ensuite enlever les points moins judicieusement placés, puis jouer du marteau pour camoufler au mieux les goujons; il faut les « jaunir ».
      Mais après quelques temps sans manier le perfo en falaise, et un rythme moins soutenu de grimpe, je manque quelque peu de biceps et il faut puiser dans mon mental pour desserrer les écrous et remontée sur corde...ouf! Opération réussie et un peu fière quand même d’arriver à me dépatouiller avec ce qui nous anime au sein de notre foyer: la grimpe; équiper en entendant dans les bois, non pas le grand corbeau ou le coucou, mais notre kiki qui joue à passer la débroussailleuse et brosser les caillou (peut être de futures classiques!) et qui demande à sa maman « si elle a fait  peur aux gens avec le perfo! ».
      Alors oui, c’est avec la tête haute que je revendique le fait d’avoir équipé un petit bout de falaise à Achez, dans l'éthique de la grimpe partagée par le plus grand monde, et malgré les paroles dédaigneuses d'une  certaine minorité....... pfouuu!

      Ps, à voir dans la rubrique "Historique et grimpe à Fournet-Achez..", info et anecdotes. 

                    Soso

Du caillou, du ''neuf''

De bien belles sensations sur du caillou neuf en cette si belle après midi, un point de vue exceptionnel, et des voies hyper classes !
 Il est souvent agréable de changer d'endroits pour en découvrir d'autres afin de "sortir" de sa zone de confort, si souvent "réconfortante", pour ne pas dire "valorisante", à notre époque !